Agricultures et paysanneries des Tiers mondes
EAN13
9782811122676
Éditeur
Karthala
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Agricultures et paysanneries des Tiers mondes

Karthala

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Contrairement à une idée trop souvent répandue, les systèmes de culture et
d'élevage mis en œuvre aujourd'hui par les paysanneries du "Sud" ne sont ni
"archaïques", ni condamnés à l'immobilisme. Cet ouvrage vise précisément à
présenter et expliquer la diversité des conditions et modalités de
transformation de l'agriculture dans les pays d'Afrique, d'Asie et d'Amérique
latine. Il s'attache à montrer comment les différentes agricultures pratiquées
de nos jours sont chacune le produit d'une longue histoire, au cours de
laquelle les paysans ont fait montre d'une grande capacité de création et
d'innovation, dans des environnements écologiques et socio-économiques
relativement hostiles.
De génération en génération, les paysanneries du « Sud » ont continuellement
modifié leurs systèmes de production agricole de façon à pouvoir mettre
durablement à profit les caractéristiques propres de leurs environnements
respectifs. Il en a presque toujours résulté des techniques et des savoir-
faire adaptés à la diversité des écosystèmes. Loin d’être sans fondement, des
pratiques tels que l’association simultanée de plusieurs cultures dans un même
champ, le nomadisme pastoral et le repiquage de plantules en rizières,
apparaissent finalement bien rationnelles. Et l’erreur serait de croire que le
développement de l’agriculture dans les divers Tiers Mondes devrait désormais
suivre inévitablement la voie tracée jusqu’à alors par les exploitants des
pays du « Nord » : celle d’une chimisation et d’une moto-mécanisation sans
cesse accrues.
Mais le drame est que dans le contexte actuel de la mondialisation croissante
des échanges, les paysans du « Sud » dont l’outillage reste encore manuel ne
peuvent aujourd’hui résister à la concurrence des exploitants agricoles des
pays du « Nord » dont les systèmes de production sont hautement motorisés et
tributaires de l’emplois d’engrais chimiques. Les paysans les moins
compétitifs ne peuvent donc plus guère disposer de revenus suffisants pour
nourrir correctement leurs familles, équiper davantage leurs exploitations et
développer de nouveaux systèmes de culture et d’élevage, tout en renouvelant
durablement les potentialités productives de leurs environnements. Nombreux
sont alors les paysans condamnés à l’exode rural ou aux départs clandestins
vers l’étranger, sans que des emplois ne puissent néanmoins leur être
préalablement assurés.
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